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Un
Rock teinté de vagues rythmes reggae ou de jazz délavé,
une vois cassée, évoquant parfois le spectre
de Patti Smith, et surtout une longue reprise traînante
de Riders on the storm: le premier disque d'Annabel
Lamb, Once bitten, (sorti en Angleterre depuis déjà
plusieurs mois) agite les vieux fantômes et - accessoirement
- tombe à pic. En même temps que le live inédit
des Doors ou que le monstrueux Carmina Burana de Ray
Manzarek.
"J'ai
entendu les Doors pour la première fois à 10
ans. J'aimais surtout The end, Crystal ships et Riders on
the storm. J'imaginais des bateaux de verre ou des cavaliers
sous la pluie, et je trouvais ça très romantique.
Je ne connaissais rien à la légende de Jim Morrison,
mais j'aimais sa voix. Sa voix et les claviers de Ray; puis
j'ai joué pendant longtemps des claviers, en studio,
pour toutes sortes de gens, les musiciens de Japan, Leisure
Process. J'ai aussi travaillé avec les Attractions
ou Thomas Dolby. Mais j'avais envie de faire une reprise des
Doors. Quand mon album a été presqu'enregistré,
j'ai demandé au producteur si c'était possible
de reprendre Riders on the storm. J'ai contacté Ray
Manzarek, il a écouté les bandes, a trouvé
que ma voix correspondait au morceau et m'a dit OK."
Il a même participé à l'enregistrement.
"Oui.
Je lui ai proposé de faire les claviers, et à
ma grande surprise il a accepté, à la seule
condition que j'aille en Californie. A ce moment-là,
il travaillait avec Phil Glass au mixage de son album et produisait
un groupe du coin, X. On a donc commencé l'enregistrement
à Londres, puis on est partis à L.A. Aujourd'hui
l'album sort en France et même temps que le disque des
Doors. C'est un hasard mais c'est un hasard superbe, non?"
Ph.
B. for ROCK & FOLK |